Comme on dit, mieux que les montagnes, il n’y a que la montagne que l’on n’a pas encore gravie. Amaury Faye, pianiste prometteur originaire de France, atteint de nouveaux sommets avec son album Arise (2023). Il s’agit d’une suite instrumentale inspirée par les montagnes. Arise offre à ses auditeurs une vaste palette, allant des vallées silencieuses aux pics vertigineux.
Arise met en lumière les multiples talents de Faye en tant que pianiste et compositeur. Cet album pourrait aisément devenir la bande originale d’un film, tant chaque pièce est indéniablement cinématographique et semble porter en elle une histoire. Faye crée des textures contrastées et déploie tout un spectre d’expressivité.
Certaines sections de la suie sont empreintes de nostalgie et de mélancolie, comme Under the Ground (Part 1). En même temps, Faye peut se montrer fougueux et aventureux, comme dans Free Ride. Il explore un large éventail de textures : on y trouve des motifs rythmiques entraînants, comme dans Stone Heart et Uprising ; des mélodies d’inspiration folklorique, par exemple dans Blossom ; des atmosphères douces et dansantes, telles que dans Under the Ground (Part 2). On peut imaginer des paysages qui accompagnent l’album : La Meije évoque une vallée de montagne aux teintes pastel, tandis que l’ouverture de La Sambuy rappelle un orage.
Dans Arise, Faye devient conteur et crée une narration qui capte l’attention du début à la fin. N’ayant pas peur de mêler différents styles et genres, il réunit un son plus « classique » — grâce au quatuor à cordes composé d’Audrey Dupont (violon), Aurélie Fauthous (violon), Carlos Vizcaíno Gijón (alto) et Nabi Cabestany (violoncelle) — et un style jazz contemporain avec le quartet de Julian Lee (saxophone ténor), Louis Navarro (contrebasse) et Théo Lanau (batterie).
Jane Kozhevnikova
"Le pari était ambitieux…Il est plus que réussi !
Rien d’étonnant, venant d’un des pianistes français les plus en vue de la nouvelle génération. Un homme récemment croisé au sein des collectifs Danger Zone et Paris Jazz Sessions ou avec l’accordéoniste Sébastien Farge.
« Arise », le nouvel album d’Amaury Faye, est parti d’une double envie.
Mêler, tout d’abord, l’esthétique classique européenne, au cœur de son récent album en solo, et la spontanéité du jazz qu’il explore depuis 2015 avec son trio.
Donner aussi une nouvelle ampleur à son travail de compositeur.
A partir de là, il a imaginé une suite orchestrale de neuf pièces, interprétée par le trio précédemment cité, un quatuor à cordes, celui de l’Orchestre de Chambre de Toulouse, ainsi que le saxophoniste new-yorkais, Julian Lee.
Le résultat est aussi pur, beau et cinématographique que les montagnes qui ont inspiré Amaury Faye durant la phase d’écriture…On explore ce répertoire en sa compagnie, avec à la clé une session musicale en compagnie d’Olga Amelchenko au saxophone alto, Alex Gilson à la contrebasse et Tom Peyron à la batterie."
Amaury Faye is a French pianist who has performed extensively in Belgium, particularly in a duo with Igor Gehenot. He is also a talented composer, as demonstrated by this ARISE suite that he wrote for an ensemble of eight musicians: himself, along with Julian Lee on tenor saxophone, Louis Navarro on double bass, Théo Lanau on drums, and the string quartet from the Chamber Orchestra of Toulouse. The piece is structured like a classical suite, consisting of three movements, each containing three pieces. It's also descriptive music, reminiscent of many 19th-century composers.
ARISE is an ode to the mountains, composed in tribute to Faye's two mountaineer grandfathers. The three sections follow the progression of a mountain ascent: enclosed valleys, steep paths, the harshness of the climb, dizzying ravines, and the serenity of the peaks.
Regardless of Amaury Faye's intentions, this album is true, quality jazz. From the first track, "A Stone Heart," you are swept up by the music and find yourself climbing, challenging the slopes, gazing at snow-covered pines, and approaching the clouds. By the time you reach La Meije and La Sambuy, you feel a sense of calm.
ARISE a tout d’une histoire contée qu’on écoute attentivement, accroché au fil narratif, immergé dans les micro-climats installés entre deux rebondissements. Déjà suggéré par le visuel très réussi de l’album, le tableau montagnard dans lequel Amaury FAYE va tisser son intrigue lui est d’autant plus familier qu’il est inspiré par ses deux grands-pères alpinistes.
Comme dans une course en montagne, sa composition conduit un espace-temps rythmé par la progression dans cette journée et le paysage traversé.
Dans cette idée, l’ouverture (A Stone heart) est la clé de la suite ARISE. Elle donne le ton, dessine le tracé sur la carte avant le départ. C’est l’introduction, le prologue devant le rideau encore fermé au théâtre, la préface, le préambule quand on ouvre un livre.
Ici le mouvement est apaisé, bien qu’on devine plein de pistes, de développements retenus – mais c’est presque obligé, tant la légèreté et le drame seront appuyés par la … suite.
Alors seulement la journée peut commencer.
Les étapes suivantes enchaînent les atmosphères secrètes de la forêt traversée en approche, la pause au bord du ruisseau, l’effort sur les pentes, les quelques mots échangés avec l’Ancien sur l’estive, et le vent fou du sommet, enfin.
A l’écoute d’ARISE, on imagine ce qu’on veut, on voit véritablement tout ce qu’on entend – et à chacun sa brise qui le porte. Les musiciens de l’ensemble sont brillants. Chaque son, chaque instrument donne à ressentir l’espace, les temps longs et les surprises, les couleurs, les températures, et les humeurs.
ARISE est un petit miracle d’écriture jazz, conçu, composé, assemblé par un Amaury FAYE sous influence. Cette œuvre singulière a tout d’un accomplissement. Et parce qu’elle a infusé dans l’histoire familiale, elle est peut-être de celles qu’un artiste ne signe qu’une seule fois dans sa carrière, on verra bien. A tout le moins elle ne laisse aucun doute sur l’identité forte d’un musicien-auteur, d’un artiste complet.
Bonnes suites, Amaury Faye !
Pierre David
Après son incursion dans le domaine du prog rock pop aux côtés de Thierry Maillard pour un hommage à Supertramp (Moog Project, Ilona Records), le claviériste français Amaury Faye prend une direction différente pour son nouvel album. Avec ARISE {suite}, il s’oriente davantage vers le third stream et le jazz de chambre.
Sa connexion avec la Belgique s’est renforcée avec les albums qu’il a publiés avec le Vogue Trio du contrebassiste Giuseppe Millaci, où le batteur Lionel Beuvens joue également. Tous ces enregistrements ont été publiés sous le label Hypnote Records, dirigé par Giuseppe Millaci. ARISE {suite} fait désormais aussi partie de leur catalogue.
L’approche de cette première suite rappelle fortement celle de Jef Neve. La musique se caractérise par un piano calme et répétitif dont les sonorités se fondent parfaitement avec celles du saxophoniste ténor Julian Lee, une section rythmique discrète (Louis Navarro à la contrebasse, Théo Lanau à la batterie) et un quatuor à cordes. Cette formation minimaliste évolue avec fluidité tout au long de l’album, alternant influences jazz et classiques et vice versa.
Cependant, suffisamment de subtilités sont intégrées pour que l’œuvre ne se limite pas à un simple exercice de mimicry stylistique. Uprising, l’ouverture de la deuxième suite, repose initialement sur un motif répétitif rappelant Philip Glass, mais la section rythmique et le saxophoniste l’orientent davantage vers un jazz complexe. La pièce sinueuse Blossom regorge également de surprises. Les amateurs de jazz seront certainement séduits par le tourbillonnant Free Ride, au son bop résolument vintage. The Ancient constitue un exemple parfait de la manière dont le jazz et la musique classique peuvent se compléter mutuellement.
Le résultat final est bien plus captivant et intéressant que la première impression ne pourrait le laisser penser. Il reste maintenant à voir comment cela se traduira en concert.
George Tonla-Briquet
Le pianiste peut être moins connu dans nos contrées — bien qu’il ait publié un album avec Gehenot l’an dernier — mais il est grand temps que cela change. Il a reçu de nombreux prix, notamment le Berklee Jazz Performance Award et Jazz à Vienne.
Son trio de base, qui propose un jazz avant-gardiste de haute qualité sans jamais devenir excessif, est enrichi dans cette suite en trois parties — comprenant neuf morceaux, tous composés par le pianiste — par l’ajout d’instruments à cordes. Cette addition offre de magnifiques possibilités. Les compositions, inspirées par l’alpinisme, vont de pièces calmes et fluides à forte tension à des œuvres plus rythmiques.
Cela donne naturellement à Amaury d’excellentes perspectives, aboutissant à une sorte de musique programmatique, un jazz de chambre parfois très cinématographique. La suite trouve habilement l’équilibre entre classique, jazz et exploration sonore contemporaine. Les cordes apportent parfois une touche classique, mais surtout symphonique moderne à l’ensemble, et Faye les met magnifiquement en valeur dans sa palette. C’est un excellent CD, appréciable par les amateurs de nombreux genres — créatif et original, tout en restant délicieusement harmonieux.
Amaury Faye nous propose une très belle « suite classique », structurée en trois mouvements et composée de neuf morceaux aux atmosphères distinctes mais cohérentes, pour huit musiciens (piano, saxophone, violons, violoncelle, contrebasse, batterie). L’ambiance est souvent cinématographique, notamment avec les magnifiques Under The Ground Pt. 1 & 2, qui pourraient facilement accompagner un film de Chabrol et rappellent l’esprit de ce que Bruno Alexiu a écrit pour le documentaire sur L’Enfer de Clouzot. La musique possède une essence « Miles Davis » (à l’époque de Ascenseur pour l’échafaud), sensuelle et insaisissable.
Cependant, Arise offre aussi des moments plus calmes, parfaits pour s’installer dans un fauteuil confortable, comme le très « Bill Evans » The Ancient. En somme, l’album emmène l’auditeur dans un voyage à travers le jazz, oscillant entre néoclassique, free et cool, avec un souffle très cinématographique des grands espaces (le dernier mouvement est dédié aux montagnes : La Meije, La Sambuy).
L’effectif est superbe, comprenant le quatuor à cordes de l’Orchestre de Chambre de Toulouse, des musiciens de jazz internationaux émergents comme le saxophoniste Julian Lee — en pleine ascension sur la scène new-yorkaise — et, bien sûr, le Trio Amaury Faye. Cet album constitue une escapade idéale pour cet automne.
D’abord, il y a la montagne — vallées, forêts, paysages magnifiques — puis un hommage à ses deux grands-pères alpinistes. Pour le pianiste de jazz Amaury Faye, le désir de donner forme à ces inspirations l’a conduit à composer une grande suite instrumentale mêlant jazz et musique classique. L’ensemble comprend Amaury Faye au piano, Louis Navarro à la contrebasse, Théo Lanau à la batterie, Julian Lee au saxophone ténor, Audrey Dupont et Aurélie Fauthous aux violons, Carlos Vizcaino-Gijon à l’alto et Nabi Cabestany au violoncelle.
Cette grande suite est divisée en trois parties : la première (A Stone Heart, Under The Ground Part 1 et Part 2) évoque les vallées encloses, la deuxième (Uprising, The Ancient, Blossom) représente la randonnée et l’ascension difficile, et la troisième (Free Ride, La Meije, La Sambuy) capture les sommets.
Dans l’esprit des grandes suites de jazz, Amaury Faye crée une palette d’ambiances, de dynamiques et de moments de tension et de détente, sans se contenter d’alterner mouvements rapides et lents. Il trouve un équilibre entre différentes esthétiques pour créer un ensemble cohérent, en élaborant soigneusement des liens thématiques.
Cette pièce ambitieuse, par sa forme, sa progression et ses envolées mélodiques, témoigne d’une intelligence musicale — qualité longtemps appréciée chez Faye —, de compositions et de couleurs équilibrées, de virtuosité (notamment mise en valeur chez Faye et Julian Lee), d’un lyrisme direct mais sophistiqué, ainsi que d’arrangements remarquablement fins et riches, parfois empreints d’une touche impressionniste. De plus, la performance révèle une subtilité instinctive et une certaine élégance. Une réalisation véritablement remarquable.
Il est toujours intéressant d’écouter un vrai projet musical et de comprendre la vision originale d’un artiste à propos d’un thème spécifique. Celui abordé dans cet album par le pianiste toulousain Amaury Faye est dédié à la montagne et, à travers elle, à ses deux grands-pères alpinistes qui la lui ont fait découvrir. Le titre du disque, « Arise », traduit l’idée d’une ascension : scindée en trois volets, la suite débute dans les vertes vallées, suit dans un deuxième temps les sentiers escarpés à flanc de montagne et se termine en apothéose au sommet. Pour concrétiser sa perception, le trio du pianiste, qui inclut le contrebassiste Louis Navarro et le batteur Théo Lanau, s’est adjoint le saxophoniste Julian Lee, étoile montante de la scène new-yorkaise, ainsi que le quatuor à cordes de l’Orchestre de Chambre de Toulouse, soit quatre musiciens de jazz et quatre de musique classique pour une œuvre ambitieuse qui mêle les deux mondes.
Le voyage commence dans l’allégresse avec « A Stone Heart » qui ouvre la première section. La clarté de l’écriture est splendide tandis que chaque musicien, qu’il soit issu du jazz ou de la musique classique, apporte sa pierre à une construction des plus équilibrées. Les deux parties de « Under the Ground » évoquent à la fois une joie de vivre et une impassible extase dictée par la majesté d’un paysage qu’on imagine volontiers verdoyant. Les parties improvisées se nourrissent des parties écrites, formant un tout d’une rafraîchissante beauté. Avec la seconde section, qui comprend également trois morceaux, on entre dans l’action. Les lignes mélodiques sont plus énergiques et plus âpres aussi. Mais bientôt, au fur et à mesure qu’on s’élève, la nature vierge se dévoile dans sa mystérieuse splendeur tandis que la musique s’enivre du plaisir de la découverte. La randonnée se poursuit avec « Free Ride » qui démarre la troisième section avant que la sérénité ne s’installe avec les deux derniers titres, qui portent les noms de deux hauts-lieux magiques : « La Meije », une montagne du bassin de l’Oisans, et « La Sambuy » en Haute-Savoie, qui s’ouvre sur le lac d’Annecy, flaque bleue ceinte par des massifs scintillants. Cette fois, la musique élégiaque est gorgée d’un lyrisme expressif. Il y a définitivement quelque chose d’épique dans cette œuvre musicale, comme un souffle en écho aux somptueux paysages évoqués.
Dans cette critique, nous souhaitons partager nos impressions sur l’album ARISE par l’Amaury Faye Ensemble, disponible depuis le 19 mai 2023 sur toutes les plateformes de streaming et de téléchargement numérique. Cette œuvre musicale est un précieux mélange de jazz, de musique classique, de musiques de film et de modernité, offrant une expérience auditive exceptionnelle.
L’album puise son inspiration dans la passion de l’artiste pour les montagnes et lui est dédié à ses grands-parents alpinistes. Les compositions qui le composent sont structurées en trois parties, évoquant l’image d’une ascension à travers des paysages naturels imposants. L’idée est de représenter musicalement une montée, des vallées aux sentiers escarpés, jusqu’aux sommets majestueux.
La performance des musiciens est de tout premier ordre, tant sur le plan technique que sur celui de la synergie musicale. L’ensemble comprend, outre Amaury Faye au piano, Julian Lee au saxophone ténor, Louise Navarro à la contrebasse, Théo Lanau à la batterie, Audrey Dupont et Aurélie Fauthous aux violons, Carlos Vizcaino Gijon à l’alto et Nabi Cabestany au violoncelle.
La liste des morceaux de ARISE présente des pièces captivantes et variées. Des titres comme A Stone Heart et Uprising se distinguent par des improvisations jazz de haute qualité et une énergie communicative, tandis que des morceaux comme Under The Ground et The Ancient sont plus contemplatifs et profonds, avec des mélodies émouvantes et des arrangements sophistiqués. La production de l’album est irréprochable, avec une attention particulière portée à la qualité sonore, qui met pleinement en valeur les performances des musiciens et les compositions d’Amaury Faye.
À 32 ans, Amaury Faye est déjà un leader établi, son premier album ayant été salué comme une « Révélation ! » dans nos colonnes, et son travail en tant que musicien accompagnateur régulièrement apprécié. Cependant, cet album marque un nouveau chapitre pour le pianiste, puisqu’il relève le défi toujours exigeant de fusionner son trio habituel (Louis Navarro à la contrebasse et Théo Lanau à la batterie) avec un quatuor à cordes, tout en collaborant avec le saxophoniste ténor Julian Lee.
C’est un défi de taille, notamment compte tenu de la large palette d’ambiances et d’humeurs de ses compositions, et pourtant, le déroulement de cette suite de neuf pièces, divisée en trois mouvements, reste cohérent. De l’intensité dramatique croissante contre un ostinato intermittent dans A Stone Heart, à l’énergie lumineuse et swingante de Free Ride, en passant par l’atmosphère intime et feutrée de type « musique de chambre » de Under The Ground, Faye fait preuve d’une retenue remarquable, laissant souvent l’ensemble briller et sublimer ses compositions subtilement colorées.
Si sa capacité à équilibrer tension et relâchement, ainsi que son interaction avec le quatuor et Julian Lee (qui excelle tout au long de l’album par son timbre et sa nuance), peuvent parfois évoquer Highway Rider de Brad Mehldau, il se dégage de cette suite délicate et pittoresque quelque chose de profondément personnel qui résonne directement au cœur.
Yazid Kouloughli
À 32 ans, Amaury Faye s’est imposé comme l’un des pianistes français les plus en vue, et l’année 2023 a marqué celle où il a affirmé son talent de compositeur pour de grands ensembles. Avec ARISE, il a livré une splendide suite pour octuor (composé de son trio, du quatuor à cordes de l’Orchestre de Chambre de Toulouse et du saxophoniste Julian Lee), la première pièce A Stone Heart captivant immédiatement l’auditeur. Parallèlement, son activité de sideman s’est intensifiée, remplissant son agenda : le collectif swing « Danger Zone », le magnifique Vogue Trio de Giuseppe Millaci, en tournée au Japon en septembre, et le « Moog Project » de Thierry Maillard, en tournée en Chine en novembre.
L’année 2024 s’annonce tout aussi prolifique, avec des concerts pour ARISE, l’enregistrement d’un second album du Moog Project en mai (enrichi par Laurent Coulondre), suivi d’une tournée en Chine débutant à Hong Kong. Désormais basé à Paris, Amaury prépare également un projet majeur franco-américain pour 2024, centré sur la musique de La Nouvelle-Orléans, avec Julian Lee parmi les collaborateurs.
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